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ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES SCIENCES APPLIQUÉES ET DE TECHNOLOGIE

Témoignages

Sarah Thibault, apprentie-ingénieur à Orange Labs

Pourquoi avoir fait le choix de l’apprentissage ?

J’ai fait un DUT informatique à Aix-en-Provence. En 2e année, j’ai effectué mon stage de fin d’études où j’ai découvert le monde de l’entreprise. Ca a été le déclic. Je voulais poursuivre mes études mais pas rester huit heures par jour à l’école. La voie de l’apprentissage était donc celle qui me convenait le mieux !

Quels sont les avantages de l’alternance ?

Le monde du travail m’apporte beaucoup. Je trouve qu’on apprend beaucoup plus vite car on peut de tout de suite approfondir les notions apprises à l’école, passer de la théorie à la pratique. On bénéficie aussi du retour d’expériences de nos collègues. Ils ont une analyse et un recul sur les nouvelles technologies que nous n’avons pas. C’est bien plus enrichissant que de rester entre jeunes de 20 ans. J’ai l’impression qu’on prend une longueur d’avance sur ceux qui poursuivent des études « classiques ».

Que représente le maître d’apprentissage ?

Chaque semaine, mon maître d’apprentissage suit mon avancement dans mon travail. Il me demande si j’ai des problèmes et prend le temps de m’expliquer les choses en cas de difficulté. Moi, je dirais que c’est plus un coach qu’un maître d’apprentissage.

Comment s’est passé la recherche d’un terrain d’apprentissage ?

Au début je voulais trouver un terrain d’apprentissage dans le Sud de la France parce que c’est là-bas que je voudrais vivre. En plus, les périodes d’alternance me permettait sans problème de travailler dans une entreprise dans le Sud et de venir à l'Enssat simplement pour suivre les cours. Mais ça n’a pas abouti. L'Enssat a été très réactive pour m’aider à trouver un terrain d’apprentissage à Lannion. J’ai reçu plusieurs propositions. Les contacts ont tout de suite été très bons et finalement j’ai signé un contrat d’apprentissage à Orange à la mi-juillet.

Comment s’est passé ton arrivée à Lannion ?

L'Enssat a facilité mon installation ici. Durant l’été, quand j’appelais, j’avais toujours une réponse dans l’heure ou dans la journée.
Je découvre la Bretagne ! Je ne pensais pas que c’était une aussi belle région. À Lannion, ce qui est sympa, c’est que je mets cinq minutes pour me rendre à mon entreprise et cinq minutes pour venir à l'Enssat. C’est agréable.

Thomas Collette, apprenti chez Devoteam

Article paru dans le Ouest-France du samedi 21 novembre 2009

Thomas Collette, 21 ans, est élève de la première formation d'ingénieurs par alternance, lancée par l'Enssat. Il a déjà un pied en entreprise et l'autre à l'école.
Titulaire d'un DUT, il aurait pu intégrer l'école d'ingénieurs en filière classique. Il a choisi l'apprentissage.
« C'est simple, j'ai beaucoup plus d'avantages avec la formation par alternance. Je perçois un salaire mensuel de 950 €, que je sois en cours ou en entreprise, et j'ai droit à des allocations logement plus intéressantes qu'un étudiant. » Thomas Collette, Lannionnais de 21 ans, ne regrette rien. Titulaire d'un DUT réseaux et télécom décroché à Lannion, il aurait pu rentrer à l'Enssat, l'école d'ingénieurs, par la filière classique.
Mais, à la rentrée, l'École a ouvert une formation « Informatique » par alternance. En gros, deux mois en entreprise et deux autres en cours. « Je préfère mettre directement un pied dans l'entreprise, c'est beaucoup plus formateur et, sur mon CV, ça représente trois années d'expérience. En DUT, nous avons des profils plus axés sur les travaux pratiques. C'est donc une continuité. » En sachant que la partie théorique comprend une remise à niveau et un programme copieux.
Le jeune ingénieur en apprentissage est entré chez Devoteam à Lannion, une importante société de services en ingénierie et informatique. « Je vais varier les activités : faire du développement, mener des projets... » Il a conscience de sa chance mais connaît aussi ses devoirs. « Je suis salarié d'une entreprise. J'ai donc des droits comme tout le monde, mais aussi des obligations. » Il rend aussi des comptes à son école. « Mon tuteur a un regard sur le contenu de mon travail pour s'assurer qu'il est en adéquation avec les cours dispensés à l'École. »
C'est donc sans regret que Thomas va poursuivre trois ans dans cette voie. « Après, je rentrerai sur le marché du travail. Et pourquoi pas dans cette entreprise ? » Pour vivre et travailler au pays.

Matthieu Beucher, ex-directeur de Regards, entreprise d'accueil (lors du témoignage), fondateur et ex-CEO de Klaxoon

Fabien Chambosse admis à l'Enssat en septembre 2009, a intégré la formation d’ingénieur en Informatique par alternance, puis il a signé son contrat d’apprentissage chez Regards. Regards est une toute jeune société experte dans le domaine du multimédia. Photographie sphérique, visites virtuelles, créations 3D et communication web compose son univers. Matthieu Beucher, ancien élève de l'Enssat en est le directeur.

Comment avez-vous su que l'Enssat proposait cette nouvelle formation ?

« Je suis un ancien élève de l'Enssat (promo 2004). J’ai toujours gardé un lien avec l’école. Lorsque j’étais chez Alten, je participais au partenariat mis en place entre Alten et le projet « Les Escales », week-end de voile organisé par les étudiants de 2e année. J’avais donc l’occasion de venir régulièrement à l'Enssat. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de voir Daniel Rocacher, responsable de la formation par alternance à l'Enssat. Il m’a présenté cette nouvelle formation.

Comment a été prise la décision d’embaucher un apprenti ?

Quelques mois plus tard, j’ai créé ma propre entreprise : Regards. J'ai donc décidé de reprendre contact avec l'Enssat afin de proposer un terrain d’apprentissage. L’embauche d’un apprenti est tout à fait dans notre état d’esprit. Une embauche sur trois ans nous donne une vision sur le long terme. De plus, on a des compétences et des savoir-faire à partager et à développer. Nous étions donc prêt à accueillir un apprenti venant de l’Enssat. Car il faut le dire, l’école de provenance de l’apprenti est importante. La confiance que l’on a dans cette école est primordiale puisque l’embauche d’un apprenti représente quand même une prise de risque. Le fait que je sois diplômé de l'Enssat, que je garde un bon souvenir de ce que j’y ai vécu et que par la suite j’ai eu l’occasion d’embaucher et de travailler avec d’autres enssatiens m’a doté d’un capital confiance envers l’École.

Quel est le bénéfice pour une entreprise d’embaucher un apprenti ?

Tout d’abord, il est vrai qu’un apprenti revient moins cher qu’un autre type de salarié. Ce n’est pas négligeable pour une start-up comme la nôtre. Mais ce n’est pas le plus important. Pour moi, l’embauche d’un apprenti représente avant tout un échange, et ce à plusieurs niveaux. Tout d’abord, c’est une rencontre, et la personnalité de Fabien m’a tout de suite plu. C’est quelqu’un de très motivé, très demandeur, toujours prêts à rendre service. Pour l’instant, il est dans une période de découverte de l’entreprise. Le pari, c’est de le recruter dans trois ans. Si ça marche, nous aurons alors quelqu’un d’opérationnel à plus de 100 %, qui connaît bien l'entreprise : il pourra donc être très rapidement opérationnel. A un deuxième niveau, nous opérons un échange avec l’École. Nous recherchons en effet, une relation approfondie avec l’école, avec les formateurs et les chercheurs. Cela nous permet de rester à l’écoute de l’enseignement supérieur, de connaître les tendances, et en même temps nous pouvons apporter notre point de vue sur la formation qui est délivrée. Puisque notre société est à la pointe de l’innovation, nous sommes en capacité de dire sur quelles technologies les jeunes doivent absolument être formés. L’embauche d’un apprenti représente donc ainsi un échange profitable.